Bronze (idiot)
l’étronge idée
L’ambition de bien des sculpteurs est ( fut?) de couler
un bronze.
Ça, ça vous posait un homme !
Telle n’était pas la mienne, mais voilà, c’est fait.
J’ai peur soudain de me réveiller un jour
(non pas que je l’ai rêvé, ce bronze)
avec un ruban de la Légion d’Honneur,
de Chevalier des Arts et des Lettres
des Palmes ( Académiques)
ou je ne sais quel hochet
si convoité par la concurrence
pourquoi donc tourner autour du pot ?
Et pas appeler
une merde, une merde.
Je sais,
vous eussiez préféré
un chat, un chat.
Cerise sur le gâteau :
on peut toucher
(allons un peu de témérité)
c’est suffisamment rare
pour que je ne le souligne pas
car l’Art c’est ce qui nous reste
de sacré, pour nos mains sales
et notre brutalité.
Incidemment on pourra
au passage
admirer la pureté
des lignes
(pour une belle merde c’est une belle-merde)
et peut-être regretter
la langue de bois
toujours préférable
à une grossièreté affichée
revendiquée
Brouhahart
il faut apprendre
à vivre sans compter
sauf le temps
que nous font perdre
certains individus
et
un brouhahart
très très très
traître et contemporain
je sais :
l’aujourd’hui moderne
-et déjà post-moderne pour certains-
nous presse
comme des citrons.
Ça fait rire jaune.
Vite vit’ de l’eau
del’oxygène !
agitation moléculaire ?
Échauffement ?
Réchauffement ?
De l’air ?
Propagande ?
Bonne nouvelle genre ‘on n’est pas des bêtes ?