Le travail
( à la chaîne , le travail . À la chaîne ! )
certains
pas à la page ?
Vous peut-être ?
En viendront à se demander
« où est le travail ? »
j’y répondrais sobrement* ( je ne me rase pas )
- ni pieux ni bête de somme
* j’en avais la louable intention
mais soit elle n’était pas bonne
soit j’aime en rajouter ( parfois )
donc : le jour est pour le repos
la nuit pour le sommeil
et le travail pour les ânes ( Proverbe afghan )
mais bien sûr ils sont fous ces afghans , pas vrai ?
Qui ne l’est pas ?
Parlons-en du travail
car c’est bien une des rares choses dont il est préférable de parler .
Voir aussi , si on a le temps , l’ancêtre ‘trepalium’ ; eh oui le latin
ça sert aussi à savoir à quoi s’en tenir .
Le bagnard ? Oui, oui qu’il aille donc casser des cailloux
plutôt que nos coffres et nos chères certitudes.
Avec sa pissotière ready-made , Marcel Duchamp n’a pas seulement fait entrer le banal dans le musée ( pour l’anal il faudra patienter un poil) ; il en a aussi profiter pour s’introduire magistralement dans l’Histoire de l’art ( de l’Art?)
et ceci est d’autant plus remarquable que :
a) le prénom Marcel comme le nom Duchamp sont , eux , d’une désolante ( voire affligeante , désopilante ? ) banalité
b) qu’il s’agit par ailleurs , à proprement parler, d’un geste prophétique .
Andy Warhol , plus tard dira, en gros , que tout un chacun connaîtra un jour qui sa seconde , sa minute , son jour de gloire … avant de sombrer de nouveau dans l’ ( horreur de l’) anonymat , l’indifférencié , le quasi-inexistant pour cause de non-médiatisation.